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la 2eme guerre mondiale
la 2eme guerre mondiale
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13 mars 2006

guerre en mer du nord

la Norvège etleDanemark, pays pacifistes et neutres par tradition, . Toutefois, leur situation géographique était d'une importance stratégique primordiale pour les puissances de l'Axe et pour les Alliés. Le reste du monde comprit, mais un peu tard, qu'aucune nation, même la plus innocente, ne pouvait demeurer à l'abri du conflit.La situation des côtes de la Norvège dans la stratégie en met du Nord et le minerai de fer suédois, telles furent les deux causes principales de la guerre en Scandinavie.Les îles Britanniques formaient, à l'ouest, une gigantesque digue battant l'accès de l'océan aux ports allemands

Une marine de guerre moins puissante que la marine britannique pouvait couper les lignes de communication maritimes de l'Angleterre si ses navires étaient capables d'atteindre les eaux libres de l'Atlantique. Mais, à partir des ports allemands, cela n'était possible qu'en prenant le risque de livrer combat. Au cours de la première guette mondiale, les submersibles allemands, pour gagner l'Atlantique, devaient affronter le puissant système de surveillance établi dans le détroit du pas de Calais, ou faite un long et pénible détour et contourner les Shetland.

En 1939, l'Allemagne importait de Suède environ dix millions de tonnes de minerai de fer. Tant que la Norvège était neutre et que les Alliés respectaient sa neutralité, les vaisseaux de guerre et les forceurs de blocus allemands pouvaient se faufiler le long des côtes norvégiennes pour atteindre la met du Nord et essayer de gagner l'Atlantique, et les transports de minerai allemands circulaient librement entre Narvik et les ports d'Allemagne, sans craindre aucunement le blocus britannique. Tout cela, bien sûr, était connu aussi bien à Berlin qu'à Oslo ou à Londres. Mais la Home Fleet, basée à Scapa Flow, semblait dominer la mer du Nord, et Raeder pensait que, tout compte fait, la neutralité norvégienne était beaucoup plus avantageuse pour l'Allemagne que l'occupation, par la force, de bases sur les côtes de Norvège. Les Norvégiens, quant à eux, croyaient que les Allemands n'envahiraient jamais leur pays tant que veillerait la puissante flotte britannique Certes, l'Angleterre était, sur d etre et dans les airs, très inférieure à l'Allemagne ; mais n'existait-il pas un moyen d'exploiter sa grande supériorité maritime en employant une méthode plus spectaculaire et plus rapide que ce long blocus dont l'efficacité demeurait des plus incertaines ? Le 12 septembre 1939, Churchill avait signé une directive de l'Amirauté ordonnant la mise en état de navires spécialement armés pour pénétrer dans la Baltique, projet qui fut abandonné pat la suite. Le 19, il informa le cabinet de la nécessité de stopper les envois de minerai de fer suédois et, le 29, proposa que les détroits fussent minés si le trafic du fer, momentanément arrêté au début des hostilités, devait recommencer. Mais le cabinet britannique refusa de porter atteinte à la neutralité de la Norvège.

A Berlin, à la fin de la campagne de Pologne, Raeder et son état-major discutèrent de la conduite de la guette contre l'Angleterre et du problème de la Scandinavie. L'état-major de l'armée soutenait les vues de l'amiral, en prétendant qu'il ne disposait pas des forces terrestres suffisantes pour s'emparer de la Norvège et l'occuper. Cependant, le 10 octobre 1939, Raeder transmit à Hitler des renseignements fournis pat l'amiral Canaris, concernant les desseins britanniques sut la Norvège. Mais, ce jour-là, Hitler lançait des directives en vue d'une prochaine offensive vers l'ouest et ne s'intéressait guète à la Norvège. L'affaire en resta donc là.

Le 30 novembre 1939, la Russie attaquait la Finlande. A l'admiration du monde entier, la petite Finlande commença pat résister victorieusement à son puissant agresseur et bénéficia du soutien moral quasi unanime des peuples libres. La Norvège et la Suède éprouvaient une profonde sympathie pour la Finlande, mais, pat crainte de l'Allemagne, elles n'osèrent pas se laisser entraîner à lui venir en aide. Cependant, pour les Anglais et les Français, la seule route possible pour envoyer des troupes en Finlande passait pat l'extrême nord de la Norvège et de la Suède, et la tentation était grande pour eux de s'assurer ainsi de Narvik et de Lulea et de couper la toute du fer vers l'Allemagne.

Dans l'espoir que la bienveillance universelle à l'égard de la Finlande pourrait se transformer en un concours effectif - ou au moins passif - de la Suède et de la Norvège, et sous-estimant la menace que l'Allemagne faisait peser sut. ces deux pays, les Alliés projetèrent de faite passer des troupes par Narvik et Lulea et d'en envoyer d'autres, via Trondheim, pour protéger la Suède centrale d'une attaque allemande. En janvier 1940, ce projet dut être abandonné devant le net refus de la Suède et de la Norvège d'y coopérer. Il fut repris en mats, sous une forme boiteuse prévoyant des moyens plus réduits, en vue de « tester » les réactions de la Norvège à la faveur d'une tentative de débarquement à Narvik, suivie, si les Norvégiens ne s'y opposaient pas, d'une avance sur Lulea et d'autres débarquements, de faible importance, à Tronaheim, Bergen et Stavanger. Mais, le 13 mars, alors que le cabinet britannique hésitait encore, la nouvelle parvint que les Finnois venaient de demander la paix. Sur l'ordre de Chamberlain, les forces destinées à débarquer en Scandinavie furent dispersées afin d'éviter que Hitler ne tirât prétexte de leur existence pour envahir la Norvège.

Bien qu'en Allemagne la sympathie fût également vive en faveur des Finnois, Hitler, qui venait de conclure son pacte avec Staline, préféra remettre à plus tard le règlement de cette affaire. Raeder l'avait averti que les Alliés pourraient utiliser le prétexte d'une aide à la Finlande pour s'assurer le contrôle du transport du minerai suédois...

Cependant, le 14 décembre, il ordonna à l'O.K.W. d'étudier la possibilité d'une invasion - étude qui, au fur et à mesure que la tension s'accentuait, finit par devenir un véritable plan de campagne.

Hitler passe à l'action

En février 1940, l'Altmark, navire ravitailleur attaché au cuirassé de poche Graf Spee qui venait de se saborder dans le Rio de la Plata, regagnait l'Allemagne par les eaux territoriales norvégiennes, avec, à son bord, un important contingent de marins britanniques prisonniers ayant appartenu aux équipages des navires coulés par le Graf Spee. L'Altmark, interpellé par les Norvégiens au large de Trondheim, puis dans les eaux de Bergen, prétendit qu'en tant que navire auxiliaire il n'avait pas à se soumettre aux formalités de la visite réglementaire. Après l'avoir retenu quelque temps, on lui permit de poursuivre sa route. Mais, le 16 février, il était intercepté, non loin de Jôsenfjord, sur la côte méridionale de la Norvège, par le croiseur britannique Arethuse et la 4e flottille de destroyers, sous les ordres du capitaine Vian. Les deux petits vaisseaux de guerre norvégiens qui escortaient l'Altmark insistèrent pour que les Anglais ne l'arraisonnent pas tant qu'il serait dans des eaux neutres, et l'Altmark alla se réfugier dans le Jösenfjord.

Trois heures plus tard, Vian, agissant sur ordre direct de Churchill, transmis par l'Amirauté, s'approcha jusqu'à quelques encablures de l'Altmark, après avoir laissé aux Norvégiens la possibilité de le ramener à Bergen pour lui faire subir un contrôle plus poussé. Il faisait déjà nuit. Pendant que le destroyer Cossack accostait le navire allemand, beaucoup plus important que lui, l'Altmark essaya de l'éperonner, mais, ce faisant, il alla s'échouer sur le rivage. Les marins anglais sautèrent à bord de l'Altmark et, tandis que les uns, revolver au poing, se rendaient maîtres de la passerelle de commandement, d'autres allaient à la recherche des prisonniers. Leurs gardiens allemands, après avoir tiré quelques coups de feu, s'enfuirent sur la glace. Huit Allemands furent tués ou noyés et 299 prisonniers anglais transférés sur le Cossack. On laissa l'Altmark se dépêtrer tout seul de son piège de glace et continuer sa route vers l'Allemagne.

La légalité de cette affaire pouvait être - et elle le fut - interprétée différemment par chacun des trois protagonistes. En Angleterre, l'abordage de l'Altmark fut considéré comme un exploit et le cri de « Voilà la marine ! » poussé par les marins britanniques en se lançant à l'assaut du navire allemand devint vite célèbre. En Norvège, les sphères gouvernementales et le grand public furent à la fois irrités et consternés par ce qu'ils considéraient comme une violation flagrante de leur neutralité. En Allemagne, ce fut un immense cri d'indignation dans la presse et à la radio. Hitler manifesta une énorme fureur et, selon l'opinion de ses collaborateurs, l'incident de l'Altmark mit fin à ses hésitations sur l'invasion de la Norvège.

Le 19 février, il ordonna d'accélérer les préparatifs du Weserübung (l'opération Weser), nom de code du plan d'invasion de la Norvège. Deux jours plus tard, l'opération était confiée au général de corps d'armée von Falkenhorst. Le besoin de l'Allemagne de disposer de terrains d'aviation et des voies maritimes à proximité de la Norvège régla le sort du Danemark. Falkenhorst inclut dans le plan Weserübung l'occupation du Danemark et la mainmise, par la force, sur les aérodromes d'Aalborg, au nord du Jutland. Le ler mars, Hitler donna des instructions formelles pour l'invasion, passant outre aux objections des étatsmajors des armées de terre et de l'air.

La Norvège, d'une superficie à peu près égale à celle des îles Britanniques (trois quarts de la France), comptait, en 1940, environ trois millions d'habitants. Les communications terrestres, malgré un effort sensible, demeuraient difficiles, et les routes principales convergeaient toutes vers Oslo.

Le vieux système des communications maritimes s'étendait tout le long des côtes et permettait de pénétrer profondément dans les terres par les fjords. La population était surtout concentrée autour des villes du littoral.

Dans le projet Weserübung Nord, les Allemands avaient prévu de s'emparer d'Oslo, des villes côtières et de Narvik, dans l'extrême nord, par une série de coups de main, et, ensuite, de relier Oslo, par terre et par air, à Narvik. Dans l'espoir que les Norvégiens se résoudraient, bon gré mal gré, à l'inévitable, les troupes allemandes reçurent l'ordre de ne pas faire usage de leurs armes tant qu'on ne leur tirerait pas dessus, mais, dans le cas où une résistance se manifesterait, elles avaient pour consigne de riposter avec la plus grande vigueur.

Dans le cadre du Weserübung Sud, le plan d'occupation du Danemark, deux brigades motorisées devaient forcer la frontière danoise et pousser vers le nord jusqu'au Jutland pour s'emparer des terrains d'aviation d'Aalborg, déjà investis par des commandos de parachutistes et un bataillon aéroporté. D'autres unités devaient débarquer dans les îles danoises, s'emparer des ponts et marcher sur Copenhague à travers l'île de Sjaelland. A Copenhague, le vieux cuirassé Schleswig-Holstein avait pour mission de pénétrer dans le port et d'y débarquer un bataillon d'infanterie, tandis que la Luftwaffe, dans le ciel, ferait peser sa menace sur la ville et détruirait les avions au sol sur les terrains militaires.

Quand on apprit que la Finlande avait demandé la paix, Hitler et Raeder hésitèrent un moment, puis décidèrent de déclencher quand même Weserübung. Le 2 avril, Hitler donna ses ordres en conséquence, fixant la date de l'invasion aux premières heures du 9.

Le 3 avril, des bateaux marchands, chargés de troupes et de matériel, commencèrent à quitter les ports allemands, et, dans la matinée du 7, des navires de guerre mettaient le cap vers les lieux de débarquement.

Pendant ce temps, à Londres, Churchill avait fini par persuader Chamberlain d'autoriser le mouillage de mines dans les eaux territoriales norvégiennes.

Le 5 avril, le jour même du départ des mouilleurs de mines, les Britanniques faisaient parvenir une note d'avertissement aux gouvernements norvégien et suédois. Il faut, toutefois, remarquer que les opérations montées en Angleterre avaient des objectifs et une envergure absolument différents de ceux du plan Weserübung. Tandis que la Home Fleet demeurait à Scapa Flow, quelques destroyers et un mouilleur de mines devaient aller placer un champ de mines dans le Vestfjorden, aux abords de l'Ofotfjord et de Narvik, un autre dans les eaux territoriales entre Trondheim et Bergen, et un faux champ de mines près de Trondheim. Plus tard, le croiseur de bataille Renown, avec une escorte de quatre destroyers, partit renforcer la flottille qui se trouvait dans le Vestfjorden. Quelques bataillons embarquèrent sur des croiseurs à Rosyth ; d'autres sur des transports militaires dans la Clyde. Toutes ces troupes devaient demeurer dans les ports anglais jusqu'à ce qu'une action allemande contre la Norvège permît de justifier leur intervention.

La Navy entre en scène

Raeder savait parfaitement quels risques il prenait en faisant débarquer des troupes à l'ouest et au nord, mais il comptait sur la rapidité de son action pour surprendre la vigilance des Anglais et des Norvégiens. Il insista, cependant, pour que les navires regagnassent immédiatement leurs bases après avoir procédé aux opérations de débarquement, afin de ne pas risquer d'être pris quand la flotte britannique ferait son apparition au large des côtes norvégiennes.

Le 7 avril, l'aviation anglaise repéra et bombarda - sans résultat - des navires de guerre allemands qui faisaient route, de conserve, vers le nord. Le groupe I de cette flotte, composé des croiseurs de combat Gneisenau et Scharnhorst escortés de dix destroyers, transportait vers Narvik un régiment de la 3' division de montagne ; le groupe II comprenait le croiseur Hipper et quatre destroyers ayant à leur bord deux bataillons en route pour Trondheim. La présence des navires allemands fut signalée tout de suite à l'Amirauté et à sir Charles Forbes, commandant en chef de la Home Fleet. Dans la soirée du 7 avril, la Home Fleet quitta Scapa Flow et mit le cap sur la côte norvégienne, pour intercepter les Allemands.

Dans la nuit du 7 avril s'éleva une tempête qui devait balayer les côtes de Norvège pendant toute la journée du 8 et la matinée du 9. Les destroyers allemands des groupes I et II furent malmenés et forcés de rompre leur formation. Dans la matinée du 8, l'un d'eux se trouva en vue d'un destroyer inconnu qui tira deux salves dans sa direction avant de disparaître derrière un écran de fumée. Un peu plus tard, un autre des destroyers allemands, le Bernd von Arnim, aperçut à son tour le navire qui changea de cap pour se lancer à sa poursuite. Il s'agissait du destroyer britannique Glowworm, un des escorteurs du Renown, qui s'était séparé de l'escorte pour rechercher un homme tombé à la mer.

Soucieux avant tout m'accomplir sa mission me débarquement mes troupes entassées sur ses ponts, le Bernd von Arnim augmenta sa vitesse pour tenter de distancer son poursuivant, plus petit mais qui tenait mieux la mer. Il piquait mu nez dans les lames, endommagea son gaillard d'avant et dut réduire de nouveau sa vitesse. C'est alors que les deux navires se trouvèrent soudain en présence du Hipper, qui s'était détourné de sa route pour porter secours aux Allemands. A cause me la mauvaise visibilité, tous deux crurent d'abord avoir affaire à une unité britannique. Mais le Hipper ouvrit le feu et toucha le Glowworm à la première salve.

Le Glowworm s'entoura de fumée et parut changer me direction, le Hipper le suivit. Les deux navires man÷uvrèrent pour s'éperonner, mais le Hipper répondit trop lentement à son gouvernail et l'étrave du Glowworm vint le frapper de travers et déchira son blindage sur une longueur d'environ quarante mètres. Puis le Glowworm fit machine arrière, es flammes. Enfin, il y eut une explosion et il sombra. Le Hipper stoppa pour recueillir les survivants couverts de mazout.

Le vice-amiral sir Max Horton, commandant en chef mes sous-marins britanniques et connu pour ses intuitions, avait envoyé, de sa propre initiative, tous les submersibles disponibles croiser au large mes ports allemands et sur les routes maritimes vers la Norvège. Les sous-marins anglais purent voir, dans leurs périscopes, nombre de cargos en route vers le nord. Mais comme les ordres étaient me ne torpiller que les navires de guerre et les transports me troupes, ils laissèrent aller ces bâtiments, d'allure inoffensive. Pourtant, le 8 avril, le sous-marin polonais Orzel torpilla et coula le Rio-de-Janeiro. Une centaine de survivants, recueillis par mes bateaux de pêche norvégiens, se révélèrent être des soldats allemands, confirmant ainsi les premiers rapports reçus à Londres et à Oslo sur les mouvements et les embarquements me troupes dans les ports allemands.

Quand la Home Fleet quitta Scapa Flow, les groupes I et II me la flotte allemande étaient déjà loin as nord. Le 8 avril, à 4 heures du matis, Forbes, avec deux cuirassés et plusieurs croiseurs, se trouvait as sud-ouest du Trondheimfjord, tandis que, plus au sud, d'autres bâtiments britanniques croisaient au large me Bergen. Le Renown était sur le point de rejoindre les destroyers en train me poser leurs mises dans le Vestfjorden et le croiseur me bataille Repulse, ainsi que le croiseur Penelope, envoyés es avant par Forbes au reçu mes signaux mu Glowworm, se trouvaient entre les deux.

Quant aux Allemands, le groupe I et le groupe II, as nord-est me Forbes, attendaient l'occasion me pénétrer dans le Trondheimfjord. Plus lois au sud, le groupe III, composé mes croiseurs légers Kdln et Königsberg avec deux navires auxiliaires et des torpilleurs, était sur le point me pénétrer dans les fjords conduisant à Bergen. Le groupe IV, comprenant le croiseur léger Karlsruhe et quelques torpilleurs, faisait route vers Kristiansand. Enfin, le groupe V. qui comptait, entre astres, les croiseurs Blücher et Emden et le cuirassé de poche Lützow, faisait route vers le nord, au large mes côtes danoises.

 

La chute de la Norvège

Us hydravion britannique découvrit le Hipper et signala sa présence. Mais, à ce moment, le croiseur allemand se dirigeait vers l'ouest, et Forbes, ayant mis le cap au nordouest, le manqua. Puis, à 20 heures, le 8 avril, après avoir reçu d'autres rapports, le commandant de la Home Fleet commença à comprendre les intentions mes Allemands et se dirigea vers le sud, tout en ordonnant au Repulse et au Penelope me continuer leur route en direction du nord et de rejoindre le Renown. C'est ainsi qu'aux premières heures du 9 avril, tandis que les vaisseaux allemands pénétraient dans les fjords et s'approchaient des villes norvégiennes, la Home Fleet descendait vers le sud, à une centaine de kilomètres mes côtes, tandis que, tout au nord, le Renown et ses destroyers luttaient contre une mer déchaînée.

Le Gneisenau et le Scharnhorst, après avoir envoyé leurs destroyers dans le Vestfjorden en vue mu débarquement sur Narvik, mirent le cap en direction mu nord-ouest. Mais à l'aube, ce jour-là, ils rencontrèrent le Renown, qui les prit en chasse. Ils s'enfuirent, laissant passer l'occasion me couler le croiseur britannique, d'us modèle plus ancien et moins puissant. Tôt dans la matinée du 9 avril, les dix destroyers allemands du groupe I, battus par la tempête, remontaient l'Ofotfjord en direction de Narvik. Arrivés au large du port, ils aperçurent, à travers la neige qui tombait en rafales, l'Eidsvoll vieux bâtiment me la défense côtière norvégienne. L'Eidsvoll tira un coup de semonce à l'intention mes arrivants. Le commodore Bonte, qui se trouvait à bord du Wilhelm Heidekamp, fit mettre un canot à la mer et envoya un officier pour expliquer au capitaine Willoch, me l'Eidsvoll, que les Allemands venaient, en amis, protéger les Norvégiens contre les Britanniques et pour demander que les canons et les machines me l'Eidsvoll fussent mis hors me service. Willoch refusa me se soumettre à cette prétention et, pendant que le canot regagnait le destroyer, il fit pointer ses casons sur les Allemands. Quelques instants plus tard, trois torpilles coupaient son bateau en deux. Sur les 182 hommes de l'équipage, huit seulement purent être sauvés.

Trois destroyers allemands avaient déjà traversé le fjord pour atteindre Bjerkvik, sur la rive nord, afin de s'emparer du dépôt d'armes situé son lois de l'agglomération. Bonte en envoya alors trois autres à Narvik.

Au moment où les soldats allemands sastaient sur le quai, le Norge, frère jumeau me l'Eidsvoll, ouvrit le feu sur les assaillants.

Bien que le port fût encombré de navires marchands et que les eaux fussent prises par les glaces, gênant la précision me tir mes tubes lance-torpilles, deux torpilles touchèrent le Norge, qui chavira avant me couler. La moitié de l'équipage, seulement, réussit à se sortir mes eaux glacées mu fjord. Le général Dietl débarqua et demanda à voir le commandant me la garnison. Complètement déroutés, et se demandant s'ils n'avaient pas affaire à des Anglais, les soldats norvégiens n'avaient pas fait usage de leurs armes. Le colonel Ssnmlo, commandant de la garnison, avertit Dietl qu'il avait la ferme intention de résister et qu'il ouvrirait le feu dans us délai de trente minutes. Dietl discuta avec lui pour éviter ce qui, prétendait-il, serait inutile une effusion me sang, et il fit tant et si bien que le vieux colonel, à bout de nerfs, accepta de livrer le port. Alors, Dietl et Bonte, isolés dans les neiges du Nord avec leur petite troupe, et démunis d'armes lourdes, durent se préparer à recevoir les forces anglaises, supérieures en nombre, dont ils savaient qu'elles allaient arriver.

Au large de Trondheim, le Hipper échangea des salves avec les batteries qui gardaient l'entrée du fjord, pendant que ses destroyers, profitant de la diversion, y pénétraient à la vitesse de 25 noeuds et allaient débarquer leurs troupes dans la ville sans défense. A Bergen, les batteries de protection furent lentes à ouvrir le feu et s'enrayèrent à plusieurs reprises mais elles réussirent quand même à endommager le Kônigsberg et le navire auxiliaire Brenise avant que les troupes allemandes eussent débarqué et pris la ville. A Stavanger, le parachutage sur Sola se passa sans anicroche, et la ville tomba rapidement aux mains des Allemands. A Kristiansand, les batteries côtières commencèrent par tenir à distance les navires allemands qui approchaient dans le brouillard, mais les envahisseurs finirent par s'emparer de la ville.

Quant au Danemark, il était tombé aux mains des Allemands sans qu'eût été tiré pratiquement un seul coup de feu, et les envahisseurs purent tout. de suite utiliser les aérodromes d'Aalborg. A Copenhague, le roi ordonna de cesser toute résistance et le pays passa sans heurts sous le joug des nazis.

Par une ironie du sort, ce fut l'attaque vitale sur Oslo, menée à la fois par air et par mer, qui fut le plus près d'échouer. A l'aube du 9 avril, le croiseur lourd Blücher, ayant à son bord le vice-amiral Kummetz et le général Engelbrecht, avec un millier de ses soldats, fut coulé dans la passe de Drobak par les canons et les torpilles de la forteresse d'Oscarsborg, et les navires qui le suivaient furent forcés de redescendre vers l'embouchure de l'Oslofjord. Pendant ce temps, l'attaque aérienne se trouvait gênée par un épais brouillard, et les avions de transport de troupes reçurent l'ordre de revenir à Aalborg. Une de leurs formations, cependant ne tint pas compte de ces instructions et atterrit à Fornebu, l'aéroport d'Oslo. Malgré la destruction d'un certain nombre d'appareils par la défense norvégienne, les Allemands se rendirent maîtres de l'aérodrome sans grand mal. Le reste de la flotte aérienne, qui avait été ramené à Aalborg, refit le plein de carburant et remit le cap sur Oslo. Dans l'après-midi, le pont aérien était établi et les troupes allemandes pénétraient dans la ville.

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